Oasis de Fint
Après notre bivouac dans la vallée de la Draa, nous prenons la route vers l’Oasis de Fint. Une fois à proximité de l’Oasis, nous décidons de nous garer à l’extérieur. D’une part pour éviter les gardiens de parking mais aussi pour éviter d’arriver dans l’Oasis en 4×4 sans savoir où aller.
Nous nous rendons vite compte qu’il est possible de se garer au bord de la rivière, nous allons donc rechercher les véhicules, traversons le gué et nous installons pour un pique-nique au bord de l’Oasis. C’est paisible et magnifique.
Des femmes sont en train de faire la lessive dans la rivière et des centaines de grenouilles coassent en cœur.
Nous prenons notre temps. Le voyage est bien entamé, nous savourons ces journées calmes après l’excitation du désert.
Nous repassons le col Tizi n Tichka sous le soleil cette fois-ci ! Puis, nous prenons la direction de la vallée de l’Ourika et nous nous arrêtons pour visiter le jardin du Safran (20dh / pers.).
C’est un très joli endroit accueillant. Nous avons le droit à une visite en français du jardin et de la safranière avec dégustation de thé au safran. Nous repartons chacun avec 2g de safran à 300dh.
Les nuages arrivent et le temps se gâte. Nous avions prévu de bivouaquer dans la vallée mais plus nous montons, plus la pluie est intense. Le bivouac que nous avions repéré n’est plus accessible à cause d’un glissement de terrain. Après plusieurs essais infructueux, nous décidons de prendre un camping en se rapprochant de Marrakech.
Nous arrivons à plus de 20h au Jnane Baroud, il fait nuit. L’accueil est étrange, on encaisse notre paiement (200 dh la nuit) mais on attend des lustres avant de nous ouvrir les barrières du camping. Nous sommes obligés d’appeler constamment la réception alors que le camping est vide. Les emplacements (adaptés plutôt pour des camping-cars) ne sont pas éclairés. Et la tempête se lève. Nous ne nous voyons pas cuisiner dehors par ce temps et dans le noir. Nous repérons des petites cabanes en bois qui pourraient nous dépanner. Les prix annoncés sont délirants vu l’équipement et le remplissage du camping. Finalement, après négociation, la manager du camping propose de nous ouvrir une petite case pour que l’on puisse au moins cuisiner et manger au sec. L’hébergement est plutôt décrépit mais nous sauve la mise pour la soirée ! Nous gardons un souvenir amer de ce camping, peu habitués à un accueil aussi détaché au Maroc.
Retour à Marrakech
Nous roulons jusqu’au Relais de Marrakech pour réserver notre emplacement pour la nuit. La circulation est dense, nous mettons presque 1h à atteindre le camping. Nous prenons alors un taxi vers la place Jemna el Fna pour 100dh. Cette fois, direction le centre d’artisanat où nous achetons des souvenirs. Puis nous retournons au souk et au café des délices pour le repas et savourons leur délicieux tajine kefta accompagné de quelques pâtisseries marocaines pour le dessert. Le restaurant est plein à craquer.
Après le repas, nous marchons 3km en direction des Jardins Majorelle. Il y a beaucoup de touristes aussi et nous sommes contents d’avoir réserver les places en ligne quelques jours avant. L’attente sinon est monstrueuse. Le jardin est très beau, luxuriant et plongé dans une ambiance qui contraste avec la frénésie de la Médina. Cet eden était le refuge d’Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé lors de leurs séjours au Maroc. Nous passons d’ailleurs devant leur mémorial au coeur du jardin. Ici les couleurs, les sons, les odeurs, tout est magique.
En attendant notre taxi pour le retour, nous montons sur le rooftop du café Majorelle. Nous prenons un cocktail de jus de fruit savoureux à 160dh au soleil et avec une vue sur la ville.
En redescendant, nous attendons notre taxi qui ne viendra jamais. Commence alors une longue négociation pour trouver un taxi nous ramenant au camping avec le même tarif négocié le matin. La plupart refusent car en dehors du centre ville de Marrakech. Nous trouvons finalement un chauffeur qui accepte. Au moment de monter, il augmente le tarif. Nous faisons semblant de repartir et il revient au tarif initial. Surtout, ne jamais se laisser faire sur les prix abusifs ! Pour notre dernier repas à Marrakech, nous avons réservé un couscous au restaurant du camping. Nous savourons ce plat traditionnel copieux. La note grimpe vite avec la boisson, attention si vous prenez un apéro, les prix de l’alcool au Maroc sont élevés.
Vers Salé
Nous entamons notre grande remontée vers Rabat sous la pluie et le vent. Au niveau de Casablanca, les routes et plus particulièrement les péages sont encombrés. C’est vite l’anarchie et il faut jouer des coudes. Nous nous arrêtons déjeuner dans une station service qui propose plein de plats différents : burgers, sandwichs, soupes, pizzas…
Nous traversons ensuite Rabat. La propreté et les espaces vers de cette ville contraste avec le reste du Maroc. C’est magnifique, calme et entretenu. Nous longeons le palais royal et passons devant une tour démesurée en construction.
Nous arrivons à bon port dans notre riad à Salé. La porte du Bouregreg est un splendide riad avec 4 chambres organisés autour du patio. Nous sommes chaleureusement accueillis avec le thé. On nous propose la possibilité de faire venir une masseuse ou d’utiliser le hammam. Nous préférons aller faire un tour dans la médina de Salé et ses petites échoppes typiques. La plupart des commerces sont fermés car le Ramadan débute le lendemain. La pluie torrentielle nous fait finalement rebrousser chemin.
Pendant le dîner, un musicien joue de la musique traditionnelle dans le patio du Riad. Juste pour nous car nous sommes les seuls clients ! Alix prends un tajine de poisson excellent et nous goûtons du vin rouge marocain. Nous passons une agréable soirée et une nuit calme et douce (600 dm la nuit avec petit déjeuner).
Fin du séjour
C’est notre dernier jour au Maroc. Le réveil sonne à 8h et tout est calme, c’est étrange. Nous n’entendons pas les copains se préparer. Nous montons sur le toit terrasse pour presser un peu le personnel qui n’a pas encore préparé le petit déjeuner, c’est que nous avons un bateau à prendre cet après-midi !! Au bout de 30min d’attente, nous finissons par aller les voir et c’est là qu’il nous explique qu’avec le ramadan, ils changent d’heure et reculent d’une heure. Il est donc 7h30 du matin, nous avons 1h d’avance ! Nous sommes confus et rions de notre bêtise. Notre portable était resté réglé sur le fuseau horaire de France contrairement à ceux de nos amis.
Le petit déjeuner est excellent : pancakes, omelette, brioche, fruits, yaourts, thé et café.
Arrivés à Tanger, le passage de douane se fait rapidement et sans problème, en passant pourtant chaque véhicule au rayon X comme à l’arrivée. Les bateaux sont en retard car la mer est mauvaise. Il y a encore beaucoup de vent et la compagnie accumule les retards de traversée. Le personnel au sol est assez stressé. Sur le quai, nous rencontrons un couple de grand voyageurs avec qui nous sympathisons en attendant que le bateau parte enfin. Nous embarquons finalement à 16h pour une arrivée à 18h30. C’est le bazar sur le port, y compris à l’arrivée en Espagne de l’autre côté.
Il est tard, nous traçons jusqu’à un hôtel pour un dernier repas entre amis avant de reprendre chacun notre longue traversée de France et d’Espagne.
Roadtrip 1 : De Marrakech à Merzouga