Comment y aller ?

Depuis la France, nous avons pris l’avion à Orly. Il existe plusieurs compagnies qui font le trajet : Turkish Airlines, Aeroflot et Pegasus Airlines, la low-cost, que nous avons choisie. Les sièges ne sont pas inclinables, pas d’écran et pas de repas mais aucun retard ou perte de bagage à déplorer. L’aller-retour en juin 2025 nous a couté 440€ par personne avec un bagage en soute de 20kg chacun.

Comment se déplacer ?

Carte de notre roadtrip au Kirghizistan
Carte de notre roadtrip au Kirghizistan

Pour ce road-trip, nous avons loué un UAZ type Buhanka. Un 4×4 russe connu pour son efficacité en franchissement et sa robustesse. Sa longueur permet d’avoir un aménagement pour dormir à l’intérieur. Nous l’avons loué auprès du loueur à Bishkek UAZ Buhanka Rental. En cas de location de véhicule dans ce pays, il faut un permis international ou faire traduire son permis sur place.

L’état des routes est très aléatoire et certaines zones sont en travaux en permanence comme les rives du lac Issykul par exemple. Beaucoup de nids de poules et routes gravillonnées qui peuvent rendre la route inconfortable et longue.

La conduite est musclée à Bishkek mais plutôt calme dans le reste du pays. Un coup de klaxon signifie que la voiture va doubler. Vous pourrez croiser beaucoup de poids lourds mais peu de deux roues.

Les pistes sont très nombreuses avec des niveaux de difficulté variés : terre, roches, passages à gué, gravillons… Renseignez-vous avant de vous y lancer et faites vous plaisir !

Pour le code de la route, respectez les limitations de vitesse. Il y a des contrôles sur les grands axes.

De manière générale, il est très difficile de calculer le temps de déplacement. Sur les routes normales, vous pouvez utiliser l’application Yandex Navigator, qui est le GPS local et qui permet de voir l’état du trafic et les routes fermées. Il peut-être très utile lors des transits.

Les bivouacs sont autorisés. La culture nomade aide. Aucun problème pour se poser sur toutes sortes d’endroits, en respectant bien sûr la nature, la propreté et le bétail en liberté. Nous n’avons trouvé aucun camping. Il existe des sortes d’aires de camping mais sans aucune infrastructure. Nous avons pu nous poser sur la plage, au bord des rivières, en montagne…. sans aucune difficulté.

Pour se déplacer sans véhicule, il existe des bus, ou des taxis. Pour cela, l’application Yandex Go est très utile. Vous pouvez choisir le confort du véhicule et saurez avant de monter le tarif exact de la course. Vous payerez le chauffeur en liquide. Il est également courant de faire du stop dans ce pays.

Quel budget ?

Ce voyage nous a coûté un prix raisonnable pour un séjour de 18 jours. Voici nos principales dépenses :

  • Transport : 21 139 soms soit 205€ Cela comprend l’essence et les déplacements en taxi. Cela ne prend pas en compte le vol en avion.
  • Location du 4X4 : 1307€ pour 14 jours de location.
  • Hébergement : 63€. Nous avons fait 3 nuits au Tunduk Hotel à Bishkek. Deux à l’arrivée et une au retour.
  • Trek à cheval : 15 400 soms soit 150€ par personne pour 3 jours avec les pourboires pour nos 2 guides.
  • Visites : 1730 soms soit 16,80€. Cela comprend la visite de la Burana Tower pour deux, deux entrées dans le parc du lac salé Kara kol’ et une session dans les sources d’eau chaude avec petit déjeuner.
  • Restaurant : 8600 soms soit 83,50€. Pour les restaurants. Les prix sont bon marché.
  • Courses : 15 329 soms soit 149€. Pour nos repas en bivouac et pique-nique.
  • Souvenirs : 1510 soms soit 15€. Quelques souvenirs d’artisanat local.
  • Autres dépenses : 1560 soms soit 15€ pour les frais mécanique, la carte SIM (50 Go pour 60 soms) et le lavage du véhicule de location.

    Au total, le voyage nous aura coûté 1077 € / personne, soit 2154 € à deux. Auquel il faut ajouter le prix du vol à 440€ par personne.

Quand y aller?

Nous sommes partis en juin. Nous voulions éviter les grosses chaleurs de juillet – août mais aussi les prix de la haute saison. Avant juin ou après septembre, les températures peuvent être froides en altitude. Vivant totalement à l’extérieur, nous avons privilégié la belle saison.

Côté météo, nous sommes passés de 37°c à Bishkek à 0° dans la Vallée d’Arabel. En moyenne, les températures étaient entre 25 et 30°c la journée et descendaient à 5°c dans la nuit. En altitude, le vent souffle fort et donne une sensation de froid.
La météo change vite, on peut avoir toutes les saisons en 1 journée. Nous avons eu de la neige, de la pluie, de l’orage, de la grêle et du grand soleil. Sur les 16 jours, nous avons eu réellement 2 demi-journées de pluie dont une pendant le trek à cheval.

Côté fréquentation, il y a peu de touristes au Kirghizistan (pour l’instant !). Hormis à Song-Kul, nous n’avons pas croisé de touristes.

Top des Applications

Pour préparer notre voyage, nous utilisons différentes applications.

Pour trouver un spot : Nous utilisons une application de cartographie nommée Osmand et repérons des espaces qui nous paraissent plats et isolés pour passer la nuit.

Pour suivre des traces : Avec un 4×4, l’avantage c’est qu’on peut rouler (presque) partout alors pour suivre des traces, nos meilleurs amis sont Osmand ou Maps.me.

Pour circuler : Osmand sur les pistes, l’application GPS locale Yandex Navigation pour les conditions de circulation et limitations de vitesse.

Pour préparer l’itinéraire : L’excellent guide de Oun Travela : Explore Kirghizistan avec une vingtaine de pistes offroad pour 4×4 ou moto à tester. Avec en bonus de magnifiques photos et conseils pour préparer votre voyage.

Liste des babioles (in)utiles

Voici une courte liste de nos indispensables pour un séjour en bivouac au Kirghizistan :

  • Des vêtements chauds pour la nuit
  • Des gourdes filtrantes pour l’eau
  • Un K-way ou un anorak pour la pluie
  • Une douchette type pulvérisateur si vous n’avez pas de système de douche dans votre 4×4. Il n’y a pas de camping au Kirghizistan donc pas de « pause sanitaire » pour se laver de temps en temps.

Notre to-do list (les incontournables)

Notre liste des choses à voir ou à faire au Kirghizistan (suivant notre itinéraire).

7# Rouler sur les traces de la Route de la Soie

Notes pour plus tard…

Respect des traditions dans les habitations :
Dans les yourtes comme dans les habitations classiques, certains codes sont à respecter mais le plus essentiel de tous est de bien veiller à retirer ses chaussures avant d’entrer dans la maison. Cela peut être un réflexe difficile à prendre mais il est très important pour les kirghizes qui n’hésiteront pas à vous le faire remarquer en cas d’oubli.

L’eau : L’eau courante et surtout l’eau potable est très rare dans le pays. Nous conseillons absolument de boire de l’eau en bouteille ou de prendre des gourdes filtrantes. La rareté de l’eau pousse aussi à faire attention à ne pas la gaspiller !

Essence : Pour nous qui voyageons en véhicule, nous avons découvert des pratiques différentes selon les stations services. Certaines fonctionnent en paiement à la fin et d’autre en prépaiement en caisse. Il faut alors demander si le type d’Essence est bien disponible (nous ne pouvions mettre que du 95 dans nos UAZ et parfois les stations refusaient de nous en vendre), puis donner son numéro de pompe et donner un montant approximatif du plein. Des stations refusent le principe du « full tank » (réservoir plein). Une fois le montant prépayé atteint, la pompe se bloquera. Si la somme n’est pas atteinte, il faut retourner à la caisse demander la monnaie (parfois avec insistance). Le paiement par espèce rend les choses plus faciles. Lorsqu’on annonce payer en cash, certains acceptaient le full tank, bien plus pratique !

Les stations peuvent se faire rare dans certaines régions et beaucoup sont abandonnées ou en construction. Si votre véhicule consomme, faites le plein dès que vous pouvez.

Alcool : Le pays étant majoritairement musulman, vous ne trouverez pas d’alcool dans tous les restaurants. Il n’existe pas de bars pour en consommer. Il est très facile dans trouver dans les superettes y compris des petites épiceries de campagne. Aussi, si vous souhaitez offrir ou proposer de l’alcool à des locaux, n’insistez pas s’ils refusent, ils sont peut-être tout simplement musulmans.

Les files d’attente : Pratique qui peut être très surprenante mais les kirghizes ont l’habitude de se doubler à la caisse. Soit lorsqu’ils ont peu d’articles, ils passent devant sans demander, soit (et c’est le plus déconcertant), au paiement à la station service. Je n’ai pas su déterminer si c’est parce que j’étais une touriste ou une femme mais on m’a clairement passé devant plusieurs fois, parfois même par plusieurs personnes alors que je faisais la queue.

Population : Les Kirghizes sont très accueillants et curieux. Même s’ils ne parlent pas anglais, ils vous poseront des questions, resteront à vos côtés silencieux et vous feront de grands sourires. Nous n’avons eu aucune agressivité de leur part, pas d’arnaque à l’horizon et toujours des personnes bienveillantes, prêtes à aider.

Déchets : Il n’existe pas de système d’enfouissement des déchets. Généralement, les poubelles sont regroupées puis brûlées sans tri de recyclage préalable, hormis parfois des casiers à bouteilles en plastique. Nous conseillons de ramener les poubelles dans les villes ou grands villages pour être sûrs qu’ils soient bien ramassés par les services concernés. Il faut parfois faire des kilomètres pour trouver une poubelle. Ne laissez pas vos poubelles aux locaux surtout dans les endroits reculés.

Voir le compte-rendu de notre voyage au Kirghizistan :

Roadtrip au Kirghizistan 1 : UAZ et trek à cheval

Roadtrip au Kirghizistan 2 : Offroad en UAZ

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